Sloboda vodi narod je slavno remek-djelo romantizma francuskog slikara Eugenea Delacroixa; prvo djelo koje povezuje romantičarske principe i ideale revolucije.
O ovoj slavnoj slici inspiranoj Srpanjskom revolucijom 1830. godine, Delacroix je napisao svom bratu, francuskom generalu:
“Započeo sam prikaz moderne teme, scene na barikadama … i iako se nisam borio za svoju zemlju, slikao sam za nju.”
Za ovu sliku Delacroix je uradio brojne skice olovkom. Iako su neki znastvenici tvrdili kako je figura s visokim cilindrom sam Delacroix, već na predavanju 1864. godine Alexandre Dumas je ustvrdio kako Delacroix doista nije sudjelovao u sukobima.
Drugi su tvrdili kako je riječ o Frédéricu Villotu, budućem kuratoru Louvrea i Delacroixovom prijatelju. Mladi dječak koji maše pištoljem je inspirirao kasniji lik Gavrochea u Hugovim Jadnicima (Les Misérables).
Sliku su suvremenici slavili, no kritika iz časopisa Le Moniteur des Arts je navela kako je teško zamisliti njegovu Slobodu kao ružniju ženu, što bi bio slučaj da je Delacroix želio prikazati stvarnost.
Nova vlada je otkupila sliku za 3,000 franaka i izložila ju ispred prijestolja u palači Luxembourg kako bi kralja Luja Filipa uvijek podjećala na način kako je došao na prijestolje.
No vladin naum nije urodio plodom, jer je kralj sliku premjestio u muzej palače samo nekoliko mjeseci prije no što ju je zastalno uklonio zbog njene pobunjeničke poruke.
Delacroixu je bilo dozvoljeno da je pošalje tetki Félicité na čuvanje. Slika je ponovno izložena 1848., te na pariškom Salonu 1855. godine, da bi 1874. godine došla u kolekciju muzeja Louvre, gdje se nalazi i danas.
Na slici Sloboda vodi narod prikazan je točno određeni događaj, srpanjska revolucija 1830. godine u Francuskoj protiv bourbonskog kralja Karla X., što je naposljetku dovelo do njegove abdikacije. Na njegovo mjesto je postavljen “građanski kralj” Luj Filip, premda su njegove ovlasti bile strogo ograničene.
Delacroix je prikazao likove kako jurišaju ravno na promatrača. Romantičarski je prikazao pobunu sugerirajući kako se narod spontano latio oružja, ujedinjen u svojoj žudnji za slobodom. Likovi izranjaju iz maglovitog dima, što je simbolični prikaz uzdizanja Francuske iz okova tiranije. U daljini se vidi panorama Pariza s tornjevima katedrale Notre-Dame, s koje su pobunjenici podigli trobojnicu (crven, bijeli, plavi), francusku zastavu.
Kao na slici Splav Meduza, Théodorea Géricaulta, leševi leže u širem prvom planu, dok dječak koji kleči čini donji dio piramidalne kompozicije kojoj je na vrhu ispružena ruka Slobode sa zastavom. Njen grčki profil i gole grudi podsjećaju na antičke skulpture, dok njena uspravna figura i lepršava odjeća potvrđuju njenu alegorijsku ulogu. Koristeći antičke elemente Delacroix nostalgičarski i romantičarski priziva izvorne republikanske osjećaje (atensku demokraciju i rimsku republiku). Sljedbenici Slobode pripadaju raznim društvenim slojevima, ujedinjenim u zajedničkom cilju. Oni u svom odlučnom maršu naprijed bezobzirno gaze mrtva tijela. Spremni su i sami umrijeti, sigurni da će u tom slučaju njihovo mjesto zauzeti drugi pobunjenici.
Delacroix je, poput pravog sljedbenika Rubensa, iskoristio boju da pojača poruku slike. Sliku je naslikao u svijetlim i tamnim tonovima smeđe, a boja se najjasnije javlja na zastavi i iste tri boje se nekoliko puta ponavljaju na slici. Bijela se slobodnije javlja, dok su crvena i plava zagasite. Modra je jasnija na čarapama palog borca slijeva i na košulji dječaka koji kleči. Njegova marama i remen, poput malene vrpce na lešu svdesne, su crveni akcenti.
Na taj je način Delacroix, poput ekoa političkog manifesta, ponovio trobojnicu francuske zastave koja je simbol slobode i francuskog republikanizma.
Izvor: hr.wikipedia.org
Bonjour Monsieur Delacroix !
Une enfance choyée, les drames de la jeunesse
Eugène Delacroix est né le 26 avril 1798, tout près de Paris, à Charenton-Saint-Maurice. Sa maison natale est aujourd’hui la médiathèque de la Ville de Saint-Maurice (dans l’actuel Val-de-Marne). Quand il naît, son père, Charles Delacroix, occupe des fonctions importantes comme ministre des Affaires étrangères, puis comme ambassadeur en Hollande. Il est ainsi ensuite nommé préfet à Marseille, puis à Bordeaux, où il meurt alors que le jeune Eugène est âgé de six ans. Sa mère, Victoire Delacroix, est la fille d’un des plus grands ébénistes de son temps, Jean-François Oeben, au service du roi Louis XV.
Eugène est le petit dernier d’une famille de quatre enfants ; quand il naît ses frères Charles et Henri, sa sœur Henriette, dont le peintre David a fait le portrait, sont déjà grands. La famille Delacroix a servi la Révolution, puis l’Empire. L’enfance de Delacroix est choyée mais fragile. Le petit garçon a des ennuis de santé récurrents. A la mort de son père, sa mère et lui s’installent à Paris, rue de l’Université. Le jeune Eugène fréquente le lycée Impérial, l’actuel lycée Louis-le-Grand. Il y noue des amitiés fidèles, qui l’ont accompagné toute sa vie. Il a le goût de l’étude, et déjà celui du dessin et de la lecture. La mort de sa mère, en 1814, le laisse désemparé et seul, malgré la présence de ses aînés, Charles et Henriette.
Grâce à l’appui de son oncle, le peintre Henri-François Riesener, Eugène Delacroix entre en 1815 dans l’atelier du peintre Pierre-Narcisse Guérin. C’est alors un des plus grands ateliers de Paris, fréquenté par de nombreux artistes. Peintre d’histoire, très sensible à l’art théâtral de son temps, Guérin est très apprécié. Malgré son attention à ses élèves, il ne reconnaît pas le talent du jeune Delacroix. La protection de Théodore Géricault, déjà célèbre pour les tableaux montrés au Salon de 1812 puis à celui de 1814, est précieuse pour le jeune homme. Delacroix pose même pour le grand tableau de son aîné, Le Radeau de la Méduse (1819, musée du Louvre).Des débuts remarquables
Au Salon de 1822, il n’a alors que vingt-quatre ans, Delacroix présente au Salon une première grande toile, inspirée de l’histoire littéraire, Dante et Virgile aux Enfers (musée du Louvre). Cette œuvre le fait immédiatement remarquer de la critique. Il incarne, très vite, une nouvelle génération d’artistes, que l’on désigne comme romantique, terme inspiré de la littérature. Delacroix est contemporain de Victor Hugo, d’Alexandre Dumas, d’Hector Berlioz, d’Alfred de Musset. Comme eux, il a le désir de suivre sa manière propre, de renouveler la conception artistique. Comme eux, il est aussi un grand connaisseur de l’art des maîtres anciens. Au Louvre, qui a ouvert en 1793, Delacroix découvre et admire les œuvres de Raphaël, de Michel-Ange, de Titien, de Rubens, de Poussin.
Il présente au Salon de 1824 un grand tableau, inspiré des événements de la guerre d’Indépendance de la Grèce, Scène des Massacres de Scio (musée du Louvre). En 1827, Delacroix expose, avec plusieurs autres toiles, une magistrale Mort de Sardanapale (musée du Louvre). Liée à une pièce du poète anglais Lord Byron, l’œuvre montre le souverain oriental assis en haut d’un bûcher, entouré de ses chevaux, de ses richesses, de ses femmes, dont il a souhaité qu’ils disparaissent avec lui, condamné pour trahison. Le tableau séduit Victor Hugo et Dumas autant qu’il agace la critique académique par sa composition tournoyante, le primat de la couleur, la violence des tons. Delacroix apparaît, définitivement, comme un peintre remarquable, mais dont la manière bouleverse les habitudes et les règles académiques.
La Liberté guidant le peuple, une œuvre devenue mythique
Les journées des 27, 28 et 29 juillet 1830 voient le soulèvement du peuple parisien, révolté par les nouvelles lois sur la liberté de la presse et par la dureté du régime de la Restauration. Le 29 juillet marque la fin du retour des Bourbons sur le trône de France. Louis-Philippe, duc d’Orléans, devient roi des Français. Eugène Delacroix peint un tableau d’histoire inspiré par les événements de 1830 ; il présente au Salon de 1831 sa Liberté guidant le peuple, œuvre magistrale liant allégorie antique et représentation contemporaine. L’œuvre est acquise par l’Etat et exposée au musée du Luxembourg, le musée des artistes vivants où les toiles des créateurs contemporains sont montrées. L’année suivante, les massacres, par la police, des manifestants de la rue Transnonain à Paris, rendent difficile l’exposition du tableau au public, celui des Barricades, comme le disait Delacroix. Il est même rendu à l’artiste, qui réussit, cependant, à le montrer lors de son exposition personnelle au sein de l’Exposition universelle de 1855. Exposée au Louvre à partir de 1874, avec les autres œuvres de Delacroix acquises par l’Etat, La Liberté guidant le peuple (musée du Louvre) devient, sous la Troisième République, un tableau iconique.
1832, le voyage au Maroc
En janvier 1832, Delacroix accompagne l’émissaire du roi Louis-Philippe, le comte de Mornay, au Maroc. La conquête de l’Algérie par la France, l’année précédente, a, en effet, inquiété le sultan marocain. Une ambassade est nécessaire. Pour le peintre qui n’est pas un grand voyageur, il n’a alors quitté la France que quelques mois, à l’été 1825, pour aller en Angleterre, le périple marocain, de Tanger à Meknès, est un éblouissement. Les paysages, les sons, les couleurs, le séduisent, comme la beauté des habitants et de leurs costumes. Il lui semble trouver là l’Orient dont il a rêvé, mais aussi une Antiquité intacte, préservée. Le souvenir du Maroc a, ensuite, accompagné Delacroix toute sa vie. Les notes qu’il y a prises, les aquarelles réalisées, les objets rapportés, rassemblés dans son atelier, lui offrent de composer, jusqu’en 1863, plus de soixante-deux toiles liées au Maroc.
Des murs à peindre, Delacroix décorateur
Une part importante de la création d’Eugène Delacroix est dédiée à la conception de grands décors au sein d’édifices civils et religieux parisiens. En 1826, il avait, déjà, reçu la commande du Christ au Jardin des Oliviers pour l’église Saint-Paul Saint-Louis, dans le Marais. En 1834, grâce à l’appui d’Adolphe Thiers, Delacroix est commissionné pour la réalisation des décors du Salon du Roi au Palais Bourbon, la Chambre des Députés. En 1837, il reçoit la commande du plafond de la bibliothèque de cette même Chambre des Députés, consacré aux arts et aux sciences. Au milieu des années 1840, il peint également le décor de la bibliothèque du Palais du Luxembourg, l’actuel Sénat. Au début des années 1850, Delacroix est honoré de la commande du décor central de la Galerie d’Apollon, conçu au XVIIe siècle par le peintre Charles Le Brun, et resté inachevé. Il représente le dieu Apollon, vainqueur du serpent Python. C’est la victoire de la lumière sur l’obscurité, une victoire de la couleur. La Ville de Paris lui commande les peintures décoratives du Salon de la Paix de l’Hôtel de Ville, malheureusement détruites par l’incendie de 1871.
Ses œuvres sont également présentes dans les églises de Paris ; après Saint-Paul Saint-Louis, Delacroix peint une très émouvante Pietà dans l’église Saint-Denis-du-Saint-Sacrement, dans l’actuelle rue Turenne. En 1849, il reçoit la commande pour les décors d’une chapelle de la très vaste église Saint-Sulpice, la chapelle des Saints-Anges. Cette œuvre magistrale l’occupe jusqu’en 1861. Il réalise deux grandes peintures murales qui se font face, La Lutte de Jacob avec l’Ange et Héliodore chassé du temple, ainsi que le plafond, Saint Michel terrassant le démon.
La reconnaissance de l’Exposition universelle de 1855
L’organisation de la première Exposition universelle à Paris, en 1855, souhaitée par l’empereur Napoléon III, est l’occasion d’une reconnaissance offerte à Eugène Delacroix. Il est, aux côtés des peintres Jean-Auguste Dominique Ingres et Horace Vernet, honoré au cœur du Palais des beaux-arts, installé avenue Montaigne. Une exposition particulière, réunissant plus de trente de ses œuvres, qu’il a lui-même choisi de réunir, lui est dédiée. Delacroix est ainsi désigné comme un des plus grands peintres français de son temps.
L’installation rue de Fürstenberg, un ermitage parisien
Delacroix s’installe en 1857 rue de Fürstenberg, afin de finir les peintures de Saint-Sulpice. Son appartement est également à deux pas de l’Institut ; en janvier 1857, à la septième tentative, le peintre a, enfin, été accepté au sein de l’Académie des beaux-arts. Le jardin dont il a seule jouissance et qu’il peut aménager à sa guise emporte sa décision. Le lieu, entre cour et jardin, est un ermitage au cœur de Paris, un lieu propice à la création picturale comme à l’écriture. Le peintre se rend aussi fréquemment dans sa maison de Champrosay, à deux pas de la forêt de Sénart, aujourd’hui sur la commune de Draveil (Essonne). Ce solitaire, ce rêveur, ce mélancolique aime la nature, les promenades, l’observation de la forêt. La fidèle Jenny Le Guillou, sa gouvernante entrée à son service en 1835, est la seule à vivre à ses côtés, lui épargnant les tracas de la vie quotidienne.
13 août 1863, la mort d’Eugène Delacroix
Eugène Delacroix meurt, le 13 août 1863, dans son appartement de la rue de Fürstenberg. Jenny Le Guillou recueille son dernier souffle, aux premières heures de la matinée.
Izvor: http://www.musee-delacroix.fr